Aujourd'hui dans
"Gravitation en Folie douce Majeure"
partons à la découverte de l'univers
de
Lucie Renard
Bonjour Lucie, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Lectrice insatiable, j’ai toujours couvert des pages et des pages et rempli des carnets entiers… sans jamais donner à lire. Puis un jour, j’ai décidé de m’ouvrir au monde des lecteurs. Lorraine d’adoption, bordelaise de passage, parisienne d’origine, New Yorkaise de cœur, il y a un petit côté nomade en moi qui sans doute transparaît dans chacun de mes personnages de romans.
Mes romans ?
La trilogie « Mon invincible été »
qui est celle de Tiffany et Virgil à quinze ans et à trente-trois ans
« Scenes from an Italian restaurant »
est née de ma passion combinée pour les cappuccinos dégustés
dans les cafés et la musique de Billy Joel.
Mon dernier roman, « Do you remember ? », est une aventure à quatre mains avec une autre auteure de romance contemporaine Laureline Roy. « Je serais Ben, tu serais Nath » ; un personnage chacune ou comment faire d’un acte individuel, l’écriture, un travail d’équipe.
Depuis que j’ai publié mon premier roman en tant qu’auteure auto-éditée,
j’ai découvert les blogs littéraires des auteurs, lecteurs et chroniqueurs.
Dans mon blog je présente mon actualité littéraire, mes romans,
mais aussi mon point de vue sur mes lectures :
il y a des auteurs auto-édités, beaucoup d’auto-édités…
A présent, plongeons dans son univers,
tout en humanité et à la sensibilité extrême,
à travers le jeu de 20 questions :
Votre devise
« Les grandes idées et les grosses conneries
ont ceci de commun qu’au départ,
elles ont toutes deux l’air d’être de grandes idées »
Avec une devise pareille, je tente souvent des expériences
ou donne ma confiance à des gens avec un risque non négligeable d’être déçue.
Mais tout est expérience et permet d’apprendre.
Mieux vaut vivre avec des remords que des regrets.
Un seul détail et tout change, lequel ?
Un regard...
Un regard soudain fuyant, un sourcil qui se fronce, les yeux qui ne sourient pas
alors que la bouche s’étire et soudain, la confiance s’étiole. Danger ! indique l’instinct.
A contrario, un regard franc, les pupilles plongées dans celles de l’interlocuteur,
un sourire qui éclaire le visage tout entier, des étoiles d’enthousiasme dans les yeux
et j’irais au bout du monde.
La couleur qui teinte votre vie
Le bleu indigo
Celui de l’océan, celui de mon jean fétiche,
celui des yeux de l’être aimé, celui du ciel une soirée d’été.
Le philosophe qui guide vos pas
Voltaire, pour son côté humaniste
À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?
En mai ’68, alors que sous les pavés se trouvait la plage,
que le champ des possibles paraissait immense.
Il y avait dans cette époque un optimisme, une foi humaniste qui me semble
avoir un peu déserté l’humain de 2018.
J’aurais aimé les jeans pattes d’eph, les fleurs dans les cheveux,
la musique country et l’impression que l’impossible est simplement
ce qui n’a pas encore été tenté.
On voit, dans la mode, dans les échanges avec les gens,
que cet esprit d’optimisme cherche à revivre.
Il faut le laisser éclore à nouveau
et ne pas l’étouffer par un individualisme destructeur
de tout ce qui fait la beauté des rapports humains.
L'odeur qui vous fait chavirer
Celle d’un gâteau au chocolat.
Suis-je une incorrigible gourmande ?
Le trait de caractère qui vous fait fuir
La vanité de celui qui va user d’une supériorité réelle
ou feinte pour écraser plus faible que soi, le « pouvoirs des sans-pouvoir »
Ce qui force votre admiration
La force morale de celui qui n’hésitera pas à se dresser contre le personnage odieux cité juste au dessus pour dénoncer une injustice, pour redonner confiance à celui qui l’avait perdue. Ce n’est pas une question de muscles, c’est plutôt une force spirituelle qui serait capable de déplacer des montagnes.
Votre manie inavouable
Observer les gens.
Avant de me mettre à écrire, je me prépare un café avec un nuage de lait d’amandes,
je m’assieds sur l’appui d’une des fenêtres du salon et j’observe les gens dans la rue.
J’emplis mon esprit de leur démarche, de leur allure, de leur tenue vestimentaire,
de leurs interactions. Je devine leur vie derrière leurs apparences.
De ce moment passé à laisser les gens de l’extérieur entrer dans mes pensées naît l’inspiration future.
Le paysage qui vous émeut
La mer, l’océan, regarder les vagues lécher le rivage un jour d’hiver froid et ensoleillé
alors que la plage est déserte.
Le voyage que vous aimeriez faire
Emmener mes enfants découvrir les parcs nationaux de l’ouest américain et ses paysages immenses aux roches sculptées par des millions d’années d’érosion. Entre deux de ces paysages fantastiques, faire entrer dans leurs yeux et dans leurs esprits le mythe de la route 66 et sa musique country, parce que ce qui compte, ce n’est pas la destination, c’est le voyage.
Ce qui vous révolte
L’injustice.
Bien sûr, la vie n’est pas juste, mais ce n’est pas la peine d’en rajouter.
Et rien que d’en parler me révolte.
Ce qui vous déstabilise
La gentillesse. Un câlin, pour rien, simplement parce que vous n’alliez pas bien
et qu’on vous a pris dans les bras pour vous dire « ça va aller, ça va s’arranger ».
C’est rare, c’est immensément déstabilisant, mais ça fait un bien fou !
Votre source d'inspiration majeure
Les gens : ceux de dehors et que je ne croiserai plus jamais, ceux de dedans
(dans ce café, dans ce train, dans ce collège, dans cette file de la boulangerie),
ceux qui sont dans ma tête et que je ressens.
Pour écrire un personnage, je deviens ce personnage le temps d’un roman
et c’est de cette fusion que naissent les pages écrites.
Votre décor idéal d'écriture
Un café aux banquettes confortable. Il est bondé, on entend les conversations animées ou intimes comme bruit de fond. Une musique douce sur laquelle une voix mélodieuse raconte une histoire de joie ou de peine. Un café latte macchiatto, le plus grand possible, dont la mousse de lait est la plus dense possible est posée sur la table près de mon ordinateur portable.
Seule au milieu de cette foule anonyme,
c’est là que j’écris le mieux.
Votre plus étonnante rencontre
Celle de gens qui pensent comme moi et qui me donnent à penser, le temps d’une rencontre, que je ne suis pas tant que cela une sorte d’extra-terrestre. Celle de l’écriture de romans aussi : écrire a changé mon rapport aux gens qui m’entourent et à ceux que je croise.
Recourir m’a permis de montrer davantage d’empathie, de sensibilité.
Votre style d'écriture
J’écris avec le cœur, j’écris ce qu’il y a dans ma tête, ce que je ressens.
Est-ce un style ? Je ne sais pas. Mais c’est ce que j’écris. Souvent, ça donne de la romance.
Si vous pouviez changer une chose dans ce monde
Une seule ?
Je ramènerais sur terre une femme pour que son fils et elle fassent la paix, pour qu’il lui présente ses petits enfants, pour qu’elle puisse partir sans s’encombrer de ce vide pesant qui lui a brisé le cœur, pour qu’il puisse vivre sans ce regret immense qui lui coule le cœur dans une chape de plomb.
Un mot magique ?
Merci.
Je sais, c’est assez peu original, mais c’est tellement magique d’exprimer
ou de s’entendre exprimée cette simple reconnaissance.
Ce que vous souhaitez véhiculer à travers vos écrits
Je ne souhaite pas passer de message particulier.
Avant tout, j’écris ce que j’ai envie et le fait que cela plaise est toujours une surprise qui me met en joie. Dans mes romans, je veux provoquer la rencontre entre le lecteur et mes personnages.
J’ai écrit « Mon invincible été » parce que je souhaitais montrer à mes enfants qu’on fait de belles rencontres en allant vers les autres, en montrant de l’empathie, de l’intérêt.
Depuis, je n’ai de cesse de faire naître des personnages et d’ouvrir leur cœur à mes lecteurs.
Cette interview vous a séduit ?
Retrouvez toute l'actualité de Lucie Renard sur son blog
et ses romans ici !
Écrire commentaire