"Gravitation en Folie douce Majeure"
Aujourd'hui, immersion dans le monde
Un sourire plus qu'éclatant, une spontanéité désarmante, un esprit aussi libertaire que sage, c'est Céline Fuentès, cette semaine, qui nous ouvre les portes de son univers où engagement et
transmission sont les maitres mots.
Une auteure multiculturelle à l'ouverture d'esprit flamboyante qui ne saurait vous laisser indifférent...
Qui est-elle ?
Enseignante de métier et engagée dans l'éducation populaire, Céline Fuentès est
installée en Nouvelle-Calédonie depuis une quinzaine d'années. Passionnée de lecture et d'écriture, elle a passé une nouvelle étape en publiant ses premiers ouvrages en 2016.
En mai 2016, l'album jeunesse Abécédaire et petits poèmes calédoniens est disponible dans toutes les
librairies de Nouvelle-Calédonie via le distributeur Hachette Calédonie. Tiré à 1000 exemplaires, il est en rupture de stock trois semaines plus tard. Deux mille exemplaires supplémentaires ont
été imprimés ; mais un troisième tirage est à nouveau nécessaire.
Encouragée par ce succès, elle participe au prix littéraire E-crire Auféminin et termine finaliste avec sa nouvelle "Quelle chance vous avez !"
"C'est pas grave si c'est raccommodé"
Elle publie alors en septembre 2016 un premier petit roman très intimiste, sur l'enfance de sa grand-mère avec qui elle entretient une relation très forte malgré la distance géographique.
En 2017, un nouvel album jeunesse fait son apparition sur les étals calédoniens, La grande traversée, qui met en scène le
dugong présent dans l'Abécédaire et petits poèmes calédoniens. La collection 100% calédonien voit ainsi le jour.
En 2017, elle publie un premier roman de pure fiction Un si petit voyage qui propose aux lecteurs de découvrir
la Nouvelle-Calédonie sur un mode feel good, à travers un road trip dans les contrées calédoniennes aux côtés d'Elisa, phobique du changement et des voyages... Ce livre termine finaliste du prix
Femme Actuelle 2017.
En octobre 2018, un troisième opus de la collection 100% calédonien naît. Intitulé Le pire cyclone de la galaxie, cet ouvrage jeunesse poétique et éducatif a pour ambition
d'ouvrir la parole des enfants, de les aider à exprimer leurs émotions et de les aider à se préparer face à un cyclone.
Des romans dépaysants, plein d'humour, d'amour, d'émotions, d'aventures et de voyage !
A présent, découvrons son univers à travers ses réponses
au Jeu des 20 questions :
1- Quel est votre mot favori ?
Mon mot favori est le mot « pur » parce qu’il est simple, court et essentiel. Vouloir du pur c’est vouloir du vrai !
2- Votre devise ?
L’important ce n’est pas la destination c’est le chemin.
3- De quoi aimez-vous être ivre ?
J’aime être ivre des éclats de rire puissants et sonores de mon fils de six mois.
4- Quelle est votre définition du bonheur ?
Le bonheur, à mon sens, est un choix de vie, une question de perception des choses et des évènements. Se dire qu’on peut aimer ce qu’on a et ce qu’on est et tout faire pour atteindre ses rêves.
L’important ce n’est pas la destination c’est d’aimer le chemin… De trouver à chaque problème une solution, de savoir se remettre en question quand il faut, ne pas se prendre la tête sur des
détails ou des futilités et de s’entourer seulement de gens qu’on apprécie, quitte à ce qu’ils ne soient pas très nombreux… J’ai vu tellement plus de sourires et de rire chez des gens qui n’ont
presque rien et tellement de colères et de désespoir chez les gens qui ont tout…mais finalement qui n’ont rien, enfin pas ce qu’il faut…
5- De quoi doutez-vous ?
De ma capacité à me taire quand j’ai quelque chose à dire… En vérité, je ne doute pas, je n’y arrive pas…
6- Votre plus grande fortune ?
Tous les enfants que j’ai croisés dans ma vie de près ou de loin et sur qui j’ai pu avoir une influence même modeste pour qu’ils aiment les autres cultures et qu’ils essaient de s’y intéresser…
Ces enfants sont ma force et ma richesse.
7- La chose la plus grotesque que vous ayez faite par amour ?
Rien n’est grotesque quand on aime…
8- La solitude, vous l’aimez comment ?
A petite dose, une heure ou deux tout au plus, le temps d’un bain ou d’un bon moment de lecture ou d’écriture. Enfin quand j’écris, je peux aller jusqu’à 4 ou 5h…
9- Que placez-vous au-dessus du plaisir ?
Au-dessus du plaisir, je ne place pas grand-chose parce que j’essaie d’en prendre dans tout ce que je fais. Mais bon au-dessus du plaisir il y a quand même l’engagement, le fait de tenir sa
parole même si on n’en a pas envie. Mais j’évite de m’engager dans des choses qui ne me font pas plaisir… Il y a aussi quelquefois des moments où on est obligé de faire certaines choses pour
aller au bout de nos rêves ou de nos envies et de détester ça mais de devoir le faire quand même… Par exemple, je déteste prendre l’avion mais j’adore voyager. Prendre l’avion est pour moi un
sacrifice de quelques heures pour accéder au plaisir ou plutôt atteindre le bonheur et vivre, juste vivre. Parfois, pour pouvoir vivre pleinement sa vie, on doit passer des étapes qui ne nous
font pas plaisir…
10- Votre plus vieux souvenir ?
4 ans et demi, à la cantine, une bataille de spaghettis bolognaise pour redécorer l’affiche de la petite fille parfaite avec son panier dans les près en face de notre tablée. Nous étions
six, 5 garçons et moi… Et la punition qui a suivi, devant toute l’école, s’est gravée en moi. Le gentil mot de la directrice qui a hurlé devant toute l’école réunie : « Et toi, c’est encore pire,
tu es une fille ! » m’a vraiment marquée. Je me suis toujours dit qu’elle n’avait rien compris. Être une fille ne rendait pas la bêtise pire. Finalement, elle m’a rendue fière d’avoir fait cette
bêtise soi-disant réservée aux garçons… Elle m’a démontré ce jour-là que rien n’était impossible, surtout pour une fille.J’ai longtemps été un garçon manqué ou une fille réussie !
11- La question qui vous tourmente ?
Vais-je réussir à rendre mon fils heureux, libre et en phase avec lui-même…
12- Votre plus belle rencontre ?
Tous des coups de foudre instantanés qui ne m’ont pas trompée. Mon mari évidemment, mon fils forcément et mes très bons amis Auralie, Hugo et quelques autres. Et puis ma mère sans qui je serais
bancale je pense…
13- De quoi vous accuse-t-on ?
De peu m’attacher aux gens et de déménager régulièrement… Je suis instable mais j’aime ça ! De dire ce que je pense, trop, malgré les conséquences possibles… J’y ai beaucoup réfléchi, j’ai essayé
de faire autrement mais je ne peux pas et ne veux pas. Tant pis.
14- Votre meilleur état d’esprit pour une créativité de qualité ?
Un état d’esprit tranquille pour écrire des romans feel good ou pour enfants. Je n’ai pas encore montré mon côté rebelle, pour ça, il me faudra un état d’esprit plus indocile. Je pense qu’on
écrit ce qu’on ressent, enfin pour moi c’est comme ça…
15- Où étiez-vous avant votre naissance ?
Dans le ventre de ma mère, c’était chaud et doux. Sinon on m’a dit que dans une vie antérieure j’étais un homme qui gardait les livres précieux et les écrivait et que c’est pour cette raison que
j’aime les livres vieux comme le Yi-King…
16- La promesse que vous vous êtes faite ?
D’être heureuse quoi qu’il se passe et de faire ce dont j’ai envie !
17- Qu’est-ce qui, pour vous, est un sacrilège ?
Se mentir à soi-même et faire semblant d’être bien par peur du changement.
18- Quel est votre démon ?
Mon état d’esprit devant l’injustice…
19- L’illusion qui vous berce ?
Que les gens se rendent compte que les différentes cultures sont une force et que nous avons tant à apprendre des cultures traditionnelles du monde entier et que le monde sache les préserver…
20- Votre rêve le plus fou ?
Je rêve de pouvoir avoir plus de temps pour lire, écrire, profiter de mon fils et voyager (encore plus) ce qui voudrait dire ne plus avoir besoin de travailler. Pour l’instant c’est pas gagné…
Merci de suivre cette chronique et rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir l'univers d'un nouvel auteur...
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