Ces livres qui « vous veulent du bien »...
Je ne l'ai pas réellement décidé, c'est le style qui s'est imposé à moi plutôt que je ne l'ai choisi.
Tout comme certains manient l'art du suspens avec talent, d'autres savent jongler avec adresse dans des mondes imaginaires ou théoriser sur des idées philosophiques, pour ma part, je m'applique à conter les histoires des vrais gens.
J'aime fouiller leur fêlures, décortiquer leur passé, comprendre leurs angoisses, assister à leurs belles rencontres, constater leur
évolution et m'émouvoir devant un dénouement heureux.
"C'est un constat sans appel, j'écris du Feel Good !"
Mais qu'est-ce exactement qu’un roman feel good ?
Le livre feel good donne (ou redonne) le sourire et peut agir comme un révélateur, apporter des réponses au lecteur qui se questionne sur sa vie.
L’objectif : que le lecteur se sente bien, comme dans un cocon. Il doit avoir l’impression d’ouvrir une parenthèse salutaire et de respirer dans son quotidien parfois
morose.
Le roman feel good peut être lu pour le plaisir ou pour réfléchir. Les personnages reflètent notre quotidien. Ce sont des romans qui peuvent avoir un effet bénéfique et aider un lecteur à prendre
de la distance avec des événements tragiques qu’il vit. Ils peuvent aussi donner l’impulsion qui manquait et être vecteurs de véritables changements dans la vie des lecteurs.
En fait, ils s'inscrivent dans la lignée de traditions populaires anciennes, celle de raconter une histoire, mais en abordant des thématiques dans l'air du temps.
Ses deux éléments phares sont la réalisation de soi (mettre des mots sur ses problèmes personnels avec une forte identification aux personnages et réveiller ce qui est étouffé en soi) - et un incontournable happy-end, pour ramener la lecture à sa fonction première, à savoir une véritable évasion.
"J'aime les gens, leurs histoires, leurs cicatrices. Rien ne me passionne plus dans la vie que ces êtres cabossés qui parviennent à soutirer du bon dans l'abject."
Alors, pourquoi ce style plutôt qu'un autre ?
C'est en me heurtant au monde hier soir, en essuyant un refus aussi anodin que cinglant (comme il nous arrive à tous malheureusement d'en avaler), que ma réflexion m'a menée à cette question :
"Pourquoi mes romans prennent tous la forme de Feel Good ? "
J'ai eu l'immense chance d'avoir été élevée par mes grands-parents. Ils m'ont transmis des valeurs d'une époque qui n'était pas la mienne et cela m'a dotée d'une vision des choses décalée, un angle de vue différent sur la vie, une lucidité certaine et une capacité de recul immédiat.
Chez eux tout respirait la simplicité, la générosité, la gaieté.
Malgré les peines et les blessures du passé, ils savaient voir la trouée dans les nuages, l'arc-en-ciel après l'orage et déceler le beau dans les pires noirceurs.
Le mot entraide avait un sens, celui d'accueil aussi, leur maison était toujours ouverte aux amis et aux amis des amis, et même si personne ne savait plus bien qui était qui, nous savions seulement que faisions partie d'une grande et même famille.
J'ai hérité de cette force de faire de chaque jour une fête, de cet optimisme invincible et de ce désir de vivre, coûte que
coûte, malgré tout, contre tous.
A travers mes écrits, je crois que j'essaie d'embarquer mes lecteurs dans cet incroyable tourbillon de vie... De souffler sur eux, le temps d'un roman, d'une
nouvelle, le vent chaud du bonheur, de partager mon goût du simple, du vrai, de l'authentique.
Alors si, au détour d'une page, ne serait-ce qu'un instant, j'ai réussi à vous transmettre ces émotions, vous faites de moi, l'écrivain le plus heureux du monde !
Merci pour votre intérêt et bonne semaine à tous...
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