Lucie renard

Aujourd'hui, immersion dans le monde

de Lucie Renard

Lectrice insatiable, Lucie a toujours couvert des pages et des pages et rempli des carnets entiers… sans jamais permettre aux autres de les lire.
Puis un jour, elle a décidé, osé, s'ouvrir au monde, pour le plus grands bonheur de ses lecteurs. 

Lorraine d’adoption, bordelaise de passage, parisienne d’origine, New Yorkaise de cœur, il y a ce petit côté nomade en elle qui transparaît tout en finesse dans chacun de ses romans.

1- La pensée qui t’aide en toute circonstance 

« Tu as traversé bien pire que cela dans le passé, alors, cette fois encore, ça se passera bien »

2- Ta définition du bonheur

La faculté de trouver de la joie, du bien-être, de l’apaisement, de la confiance et de la sécurité dans ce qui constitue notre vie.

3- Ton plus grand rêve

Faire à nouveau un grand voyage avec mes enfants. L’été dernier nous avions exploré l’ouest Américain et les parcs nationaux, c’était magique. Pourquoi pas le Pérou ?

4- Ce qui te rend plus forte

Savoir que ce que je fais, ce que je dis, ce que je décide est en accord avec mes valeurs et mes principes.

5- Ce qui te bouleverse

L’injustice

6- Ta plus grande fierté

Voir jour après jour mes enfants grandir et devenir des gens bien, pleins d’empathie, de tolérance et de discernement.

7- Ce dont tu es incapable

Laisser tomber quelqu’un que j’aime quand il / elle a besoin de moi. Quoiqu’il arrive, j’essaie d’aider, c’est plus fort que moi.

8- Ton pire cauchemar

Ne plus arriver à voir, à lire, à écrire. Mais surtout, ne plus arriver à aimer. Ce serait vraiment le pire.

9- Ton idéal

Accomplir chaque jour quelque chose d’utile, quelque chose de bien.

10- Ton plus grand doute 

Sans cesse renouvelé, à chaque parution de roman : plaira-t-il aux lecteurs ? Aimeront ils les personnages autant que j’ai aimé les façonner ?

• Comment t’est venue l’idée de ce roman ?
  

Un jour, il y a quelques années, par un jeu de coïncidences comme il y en a tant, j’ai rencontré une femme. Elle était pétillante, pleine d’enthousiasme et de légèreté. Nous avons immédiatement sympathisé. De ce jour est né une amitié comme parfois la vie nous en réserve. Quand je l’ai rencontrée, elle sortait à peine d’un cancer – son second – et le fait qu’elle soit encore en vie était un miracle dû à un traitement expérimental qui n’avait fonctionné que sur elle. Elle en avait tiré un amour de la vie, une volonté de profiter de chaque instant hors du commun. Au fil de quelques soirées à rire et refaire le monde, elle m’a raconté son histoire, ses débuts à Paris comme mannequin, le destin tragique de son amie inséparable de l’époque, le meilleur comme le pire de ce monde élitiste qui fait rêver. J’ai souhaité – avec son accord - m’inspirer de son histoire pour en faire un roman. C’est ainsi qu’est né Bleue comme toi.

• Quel sujet profond souhaitais-tu y traiter ?

Je souhaitais raconter, caricaturer peut-être, ce milieu de la mode et la vie un peu décalée que mènent les jeunes égéries, les excentricités en arrière de la scène. Au-delà de cela, je voulais aussi montrer la trace indélébile que laissent certains traumatismes de la jeunesse quand, au sein de familles pourtant parfaites en apparence, l’argent croit pouvoir remplacer l’amour et la bienveillance.

Finalement, quand on regarde l’histoire d’Émilie et de Tam, on s’aperçoit qu’on ne connait jamais que très partiellement ceux dont on croit tout savoir. On ne connait pas l’ampleur des cicatrices qu’ils portent en eux, la profondeur de leur souffrances passées qui ont des répercutions permanentes sur leur vie. On ne connait jamais ce qui reste écrasé sous le lourd poids du secret.

Ainsi, je voulais véhiculer un message de bienveillance, ou c’est cela, soyons bienveillants envers ceux qui comptent pour nous, même s’ils ont tout plein de défauts (on en a aussi), car ils cachent des souffrances et on ne saura jamais entièrement ce qui les amenés à faire ces choix-là, à avoir cette vie-là.

• Quelle est son histoire ? (Temps de l’écriture, recherches, difficultés rencontrées, sortie...)
  

J’ai beaucoup discuté avec cette amie. J’ai même pris des notes, des fragments de récit, des anecdotes, des lieux, des impressions, des titres de chansons aussi. Puis, en janvier 2020, j’ai entamé l’écriture. J’ai traversé des périodes de doute face à ce roman, d’une part parce que les personnages étaient beaucoup plus extrêmes que dans mes précédents romans. Il y est question d’alcool, de drogue, de relations d’un soir enchainées sur un mode consumériste. J’avais peu habitué les lecteurs à cela. Il y a eu aussi cette amie. J’avais peur que le roman la blesse, d’une certaine façon. En écrivant, je me suis rendue compte que je racontais une histoire inspirée de ce qu’elle avait traversé, des moments qu’elle avait vécus mais qu’en fait, je savais très peu de choses sur son quotidien, en dehors de quelques anecdotes. Alors, j’ai beaucoup inventé, comme tout romancier.

Puis il y a la sortie – c’est aujourd’hui, on y est ! J’ai toujours une appréhension certaine quand je laisse un nouveau roman rencontrer ses lecteurs. Va-t-il séduire ? Va-t-il déplaire ? Là, c’est encore pire… Quelle sera la réaction des lecteurs face à l’odieuse et fascinante Émilie ?

Ce sera à vous de me le dire… J

• Chaque auteur a un thème de prédilection, Quel est celui commun à tous tes romans ?

J’aime explorer l’étonnante capacité de résilience des êtres humains. Dans chaque personne, en particulier ceux qui ont dû traverser des épreuves terribles, il y a cette capacité à renaître de ces cendres, que je trouve fascinante. C’est un thème que j’aime explorer dans chacun de mes romans.

• Si tu devais citer trois mots pour donner envie aux lecteurs de découvrir cette nouvelle histoire...

Belles, odieuses et fascinantes.

• Si tu devais le dédier à quelqu’un, à qui serait-ce ?
  

A Fabienne, sans aucun doute.

Merci de suivre cette chronique et rendez-vous très prochainement pour découvrir l'univers d'un nouvel auteur...